dimanche 30 octobre 2016

Jour 7 : Chacun sa vie









____ Clément, Nathan et Benjamin : Expédition de l’extrême ________________________________

Entrée de la grotte avec Fernando, l'homme de la montagne pour assurer notre descente

Entrée vue de dessous (12 mètres plus bas)
Suite à une conversation avec un couchsurfer pour trouver la position GPS des différentes grottes de l'île de Pico, il s'est avéré qu'une expédition dans la Gruta do Canto da Serra au nord de Candelaria organisée par le parc naturel de Pico avait lieu samedi. Ce n'est que plus tard que nous apprenons que cette expédition est exceptionnelle et n'a lieu que 2 fois par an.
Départ à 9h30 avec la couchsurfeuse et guide Monica pour le point de rendez-vous à Candelaria. Une fois sur place nous rencontrons Paulino le directeur du parc naturel des Açores et des personnes de toutes nationalités (Portugais, belges, allemands, etc) pour la plupart habitants sur l'ile. Après un quart d'heure de route, nous nous retrouvons perdu au milieu des bananiers et des fougères, face à la minuscule entrée du tunnel de lave. Un seul moyen de rentrer : le rappel.
Nous descendons les uns après les autres pour atterrir sur un monticule d'os de vaches et de déchets. Nous avons même eu le droit à une figure artistique lors de la descente de Nathan.
Stalactites tombées dans la lave encore fluide



Le tunnel mesurant environ 300 mètres de long, nous marchons plus de 20 minutes avec pour seul obstacle un petit éboulement. Le sol présente de magnifiques coulées de pahoehoe à Aa sans discontinuités. On observe de belles structures de coulées, de stalactites de laves et de films bactériens.
Vers la fin du tunnel le plafond descend petit à petit jusqu'à ce que nous soyons obligés de ramper pour atteindre les derniers 20 mètres du tunnel. Le sol couvert de lave Aa nous lacère les mains et les vêtements. Nous revenons sur nos pas et remontons sur une corde fixe avec un système mécanique autobloquant.

Au final la visite aura durée 2h30 sans que nous nous en rendions compte. S'en est suivi un bon après-midi de repos bien mérité!
Traversée en rampant du boyau le plus étroit situé à la fin du tunnel


____ Bastien : Course orientale ________________________________

Exploration de l'Est de l'île : objectif, visiter le phare le plus à l'Est de Pico.
10h du matin, c'est parti pour 1h45 de car en passant par le Sud de l'île (par la ville de Lajes), direction Piédade. Le timing est serré puisque peu de car reparte vers l'Ouest, le dernier étant à 13h30. Cela me laisse moins de deux heures pour atteindre le phare. Muni d'une petite carte prise à l'office de tourisme, je me lance dans les petites rues du village sans trop savoir par où passer. Je me rends compte rapidement que ce n'est pas la meilleure solution en voyant le temps défiler. Les Acoriens sont très accueillant et aident facilement à trouver son chemin. Beaucoup d'entre eux (beaucoup est bien relatif dans ce petit village) s'arrêtent pour me demander s'ils peuvent m'aider. Grâce à ce surplus de gentillesse, j'arrive enfin sur le sentier côtier. Pas de phare en vue, j'ai encore de la marche (la carte de l'office de tourisme est de très grande précision !).

Phare en vue ! Dilemme, le chemin de droite me rapproche de la ville où je dois prendre le bus mais le sentier côtier m'emmène droit au phare, mon objectif de cette matinée !
Avec ce beau temps et ces paysages, impossible de ne pas y aller. Je fonce direction le petit phare ! Un peu déçu (je m'attendais à quelque chose de plus grand) je n'ai pas le temps de m'éterniser et me rend compte que le village est trop loin pour y aller en marchant.

Seule solution, la voiture. Coup de chance, première voiture et c'est gagné. Me voilà dans le pick-up d'un agriculteur bio d'une cinquantaine d'année qui m'explique sa vie sur l'île, comment il perçoit son mode d'agriculture et à quel point il aime les paysages de Pico. Il devait s'arrêter acheter quelques bricoles à Piédade ! J'ai même le temps de manger avant de reprendre le car direction l'aéroport situé au Nord de l'île. Après une petite heure et demi de digestion, il faut entamer les 12km qui me sépare de Madalena. J'ai évité de prendre le centre de l'île car le brouillard est très dense (cc Gwenaël ).


Route des vignes                                                     Coulée Pahoehoe

Une longue longue marche sur une route très plate.. Mais avec des paysages côtiers magnifiques (coulées de lave pahoehoe, de belles vagues, la route des vignes (patrimoine mondiale de l'Unesco) et quelques piscines naturelles aménagées occupent mon chemin. Pas simple la vie en communauté mais je dois dire que les petits géologues me manquaient déjà !
Le port de Madalena est tout près, bientôt 17h.
Une bonne journée de marche et de découverte de la belle Pico !

____ Édith, Blandine et Dimitri :  ________________________________

Belle journée pour visiter le musée du vin de Pico.

Histoire du vin
Installé dans un ancien couvent Carmélite avec une des plus anciennes collections de Dragonnier d’Europe.
Dans ce musée nous pouvons apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur les techniques de culture du vin sur l’île, ainsi que l‘histoire du vin sur l’île de Pico, qui a constitué une activité très importante par le passé. La présence de peu de sol sur cette île est expliquée par le fait qu’elle soit jeune et volcanique, la roche est donc encore dure et peu érodée. C’est pour cette raison que pour la culture du raisin, de la terre a été importée par bateau de Faial.


Presse à raisin
La technique de culture particulière des vignes entourées de mur en pierre volcanique noire permet de les garder à l’abris du vent. Ces murets mis bout à bout représentent une longueur de 2 fois le tour de la Terre au niveau de l’Équateur et sont depuis quelques années classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Une coopérative des vins de Pico fut créée en 1994 pour avoir une appellation contrôlée des vins de l’île.

Au milieu des vignes
À quelques kilomètres du port de Madalena, on peut également se promener à Quinta das rosas, un jardin botanique de 3 hectares où l'on peut observer la flore açoréenne, composée d'espèces endémiques et de plantes importées des quatre coins du monde.

Balade matinale à Quinta das rosas

____ Gwenaëlle et Lucile : Journée Bikeuse  ________________________________


Journée libre !!!

Après une grosse rando, celle de la montée de Pico, nous continuons sur notre lancée sportive (malgré nos jambes douloureuses) !
Aujourd'hui petite visite de l'île en vélo. Nous avons commencé vers le Sud sur la route des vignes. Il s'agit de vignes protégées par des murets en pierres volcaniques, qui s'étendent sur des kilomètres carrés. Ce patrimoine des Açores a été classé en 2004 au patrimoine mondial de l'UNESCO.



Paysage de vignes
Nous avons également pu voir aussi des piscines naturelles, aménagées pour permettre la baignade car les vagues sont puissantes et dangereuses, et également parce que les plages sont inexistantes sur Pico.
Piscine naturelle aménagée
Puis nous sommes allées vers le Nord de Madalena. Encore une fois, notre parcours fût jalonné par des piscines naturelles, et des vignes. Au bout de notre périple,à Cacharo, par hasard, nous avons découvert une falaise aménagée permettant d'observer de nombreuses formations volcaniques, comme des sills (intrusions magmatiques horizontales), des dykes (intrusions magmatiques verticales) dans un encaissant volcano-sédimentaire. Nous avons pu distinguer aussi des figures de refroidissement en forme de prisme, qui correspondent au refroidissement du magma.



Dykes intrusifs dans une formation volcanosédimentaire
Et nous rentrons au logement, fières de nos kilomètres dans les jambes, qui vont nous apporter des courbatures pires que celles de l'ascension de Pico.


____ Gwenaël __________

Après une matinée à visiter le centre ville de Madalena, à la recherche de cartes postales, je décide de partir visiter une partie de l’île en courant. Il faut bien détendre un peu les muscles après l’ascension de la veille !
La météo ne semble pas très favorable mais pour le moment il ne pleut pas, il faut en profiter. Premier objectif, aller jusqu'au jardin botanique, à seulement quelques kilomètre de notre logement.
 
Ça grimpe légèrement, principalement que de la route et des chemins de terre large, parfait pour l’échauffement. 
Le jardin botanique est bien là, désert et je prend un peu de temps pour me balader à l’intérieur.
 
Après cette petite visite, direction le centre de l'île.   
J'avais envie de savoir à quoi cela ressemblait sans brouillard, étant un peu resté sur ma faim les deux jours précédents.


Pour cela, il faut prendre un peu de hauteur, et passer de 150m à 800m d'altitude, par un chemin agricole qui monte perpendiculairement à la pente. 
Je passe par des environnement différents, le bas de l'île étant constitué de petits bois avec notamment des lauriers et des eucalyptus, et le centre de l'île étant composé de .. je ne sais pas, il y a encore ce brouillard ! 
J'essaye de continuer un peu mon chemin, mais la visibilité tellement réduite et la température pas très élevée m'obligent à revoir mes plans et à changer d'itinéraire. 
Fin de la montée (croix rouge), demi-tour.

Après
un coup d’œil sur la carte, je choisi de prendre la direction du
village de Bandeiras et de son église. Les chemins sont à nouveau
visibles, je sis en permanence entourés de champs de vaches.
Certains agriculteurs locaux, me regarde d'un air surpris de leurs
pick-up. Ils ne doivent pas voir souvent des gens descendant du
brouillard en train de courir !

 
Arrivé à Bandeiras, il pleut ! Je cherche un abris temporaire pour regarder la carte, je n'ai pas envie de rentrer par la route, sous la pluie au milieu des voitures. 
Je comptais rejoindre la côte et faire le retour avec Bastien mais il est déjà passé depuis un moment. Tant pis, je trouve un autre chemin et je rentre … sous la pluie !

Résumé de la journée :

 
____ Maude et Alice________




Après une matinée bien reposante et une visite de Madalena, nous avons pu acheter des cartes postales pour nos papa-maman. Nous sommes allées nous promener sur la route des vignes. C'est un sentier de randonnée qui sillonne les anciennes vignes de l’île.
Sur la route nous avons pu voir un des moulins typique de la région.















Le long de la cote, de nombreuses petites maisons font face aux larges. Elles donnent envie de poser les valises pour toujours et vivre ici.







Nous avons profité du couché de soleil sur l'atlantique, quelle belle fin de journée !


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